- William : J'en profite pour te féliciter pour ton icare mag sur Spec Ops, j'ai récemment fini de le lire dans son intégralité et j'ai appris énormément de choses. Il y a également beaucoup de sujets dont j'aurais aimé débattre ou apporter ma contribution, si jamais un jour tu as l'opportunité de développer une communauté autour de ton travail, je serais heureux d'y participer.
Mention spéciale pour ta nouvelle qui m'a embarqué et rappelé (je ne sais pas si c'était à dessein) Ubik de Philip K.Dick. J'y ai retrouvé cette ambiance unique, lourde et paranoïaque au point de faire douter de notre propre réalité ainsi que la petitesse de gens pris dans les machinations de groupuscules tout-puissants. En tout cas chapeau, je n'étais pas franchement intéressé par le roman mais la nouvelle m'a convaincue.
- Nickstorm : Ce magazine est un véritable crève coeur. Car s'il y a bien un magazine qui mérite de se vendre, c'est Icare. Le précédent numéro est sorti y'a plus d'un an, y'a pas d'acheteurs réguliers vu qu'il n'y a pas de numéro régulier. Le magazine s'intéresse à son sujet de manière approfondie et originale, mais ledit sujet est principalement un jeu qui s'est mal vendu et qui n'a pas une grosse fanbase. Chaque numéro est une bataille, qui est gagnée de justesse à chaque fois (ou pas d'ailleurs, j'en sais rien, je le suppose vu que ce troisième numéro existe). Quoiqu'il en soit, Aurélien je te souhaite bon courage pour la vente de ce magazine et bonne continuation pour la suite.Quant à toi, joueur, j'aimerais que tu réfléchisses à ceci : après tout le scandale du Gamergate, tous ces reproches faits à la presse vidéoludique, son contenu copié/collé et ses titres putassier : un indépendant qui a cravaché quasiment seul pendant plus d'un an pour fournir un contenu avec du fond ET de la forme, te vend le fruit de son travail pour 15€. Non tu ne vas pas trouver ce contenu sur Internet gratuitement, ni rien qui s'en approche, parce que Icare est un pari complètement fou que seul un véritable forcené peut tenter. Aucune rédac, aucun blogueur ne va te donner gratuitement l'équivalent de 200 pages de contenu mis en page et cohérent.Personne ne va te pointer un fusil sur la tempe et te forcer à payer 15€ (déjà parce que c'est cher un fusil et ensuite parce que le magazine va pas sortir tous les mois).Non, il n'y a pas besoin d'avoir joué au jeu pour comprendre et oui tu peux quand même apprécier le magazine (ou aussi acheter le jeu et le faire avant).Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que ce pari de contenu qualitatif est en train d'être perdu à l'heure actuelle. Alors évidemment, beaucoup se foutent de la qualité, mais dans le cas inverse, vous devriez considérer l'achat d'Icare. (Résumé tl;dr : 15 euros, le prix de la qualité à laquelle on aspire depuis si longtemps)
- Drakkhen72 : Pas facile d'être le pot de terre...Je ne peux qu'être admiratif envers la profondeur générale du contenu. J'aimerais croire à un succès foudroyant de la qualité envers la médiocrité rédactionnelle de la presse JV (papier mais surtout en ligne), mais je suis un peu trop pragmatique.Cela ne m'empêchera pas de soutenir Icare tant que je le peux.
- Seb : Super mag, je l'ai découvert la semaine dernière et je suis scotché par la contenu. Timing parfait puisque je venais de commencer ce jeu. Bon courage et beaucoup de succès pour la suite, la qualité du magazine le mérite!
- Michaël : Encore un grand bravo pour la qualité d’écriture sur le fond comme sur la forme. Je n'ai lu qu'un tiers du magazine, mais je sens déjà un gigantesque travail de recherche et d'analyse. Si prochain numéro il y a, j'en serai !
- Dorian : Salut ! Je me suis procuré le numéro consacré a Spec Ops et j'ai vraiment bien aimé ta nouvelle, il faut savoir que je ne suis pas un gros lecteur de bouquin, la plus part des livres ne plaisent pas et je trouve généralement mon bonheur dans les oeuvres dites classiques ( Balzac, Dostoïevski...). Mais je me suis laissé prendre au truc et c'est passé tout seul, j'en suis le premier étonné. Je ne suis pas du tout un expert en littérature donc je ne pourrais pas te dire si c'est bien ou pas, ce que je sais, c'est que j'ai accroché et c'est déjà un exploit en soit.
J'ai particulièrement aimé tout ce qui tourne autour de la folie, que soit folie des grandeur avec les expériences démentielles qui sont menées sur le Pasteur, et les évènements qui se déroulent au milieu de l'histoire, où tout part en sucette. C'est un thème que j'adore de base, qui peut prendre plein de forme et qui est par conséquent tres intéressant à travailler.
Pour ce qui est de Thrènes, le pitch me plaît beaucoup, l'univers a l'air très noir et c'est tout ce que j'aime
- Tony : Je souhaite t'exprimer encore une fois mon soutien pour l'initiative Icare Mag. J'adhère complètement au concept, et je salue par dessus tout le culot dont tu fais preuve. Parler de Spec Ops dans ton magazine, un jeu qui est malheureusement trop peu connu et qui mériterait tellement plus de reconnaissance, c'est quand même assez couillu ! On sent que ça te tenait à coeur et que tu voulais vraiment en parler.
Aussi, je voulais te remercier d'avoir sorti ce numéro que je trouve très important. Tous les sujets qui gravitent autour de Spec Ops (la guerre, les horreurs qu'elle engendre, le traitement des soldats...) m'intéressent au plus haut point ! Ce sont des sujets très compliqués à aborder et difficile à cerner, ce qui ajoute d'autant plus d'importance à ta démarche. Bien sûr, ce n'est que mon opinion personnelle et je comprends que cela n'intéresse pas tout le monde. Néanmoins, je pense que ce numéro pourrait intéresser beaucoup de gens s'ils prenaient la peine de s'y intéresser deux minutes.
Les gens crachent souvent sur les jeux de guerre qu'ils qualifient de "décérébrés", et pour une fois qu'un de ces jeux se montre bien plus profond qu'un simple jeu de "pan pan boum boum", il ne soulève pas les foules, et c'est bien dommage. Ce phénomène me fait un peu penser à ce qu'on voit dans le monde de la TV, où les gens se plaignent des programmes abrutissants, en mettant en avant Arte alors qu'au final, ils ne regardent pas tellement cette chaîne...
Enfin, pour en revenir à Spec Ops, la faute revient aussi à une campagne marketing trop pauvre malgré de bonnes intentions. Pourtant, quand j'ai joué au jeu et que je l'ai terminé, beaucoup de choses me trottaient dans la tête, il m'a fait réfléchir, comme a pu le faire un Full Metal Jacket, Apocalypse Now ou même Jarhead. Je mourrais d'envie de discuter du jeu avec mon entourage mais évidemment, personne n'y avait joué...
Je me suis rarement autant interrogé avec un jeu. Peut-être avec la saga Metal Gear Solid, même si c'était plutôt d'une autre façon.
Bref, tout ça pour te dire un grand bravo, un grand merci. J'ai bien conscience que tu dois parfois être découragé dans ta démarche, mais j'espère que tu te rends compte que beaucoup de personnes la saluent et la soutiennent. J'espère sincèrement que tu pourras poursuivre sur ta lancée !
Je n'ai pas encore terminé le numéro, mais je compte bien le faire quand je le pourrai.

Bon courage et bonne continuation,
un fervent admirateur d'Icare.
- Mahyar : Au départ, si j’ai soutenu cette parution lors de son crowdfunding, je ne m’attendais pas à trouver plus qu’une analyse du jeu. Dans un premier temps alors et dans l’ordre, le contenu m’a livré :
• une plume agréable
• de la réflexion sur les thèmes abordés (capitalisme, patriotisme, devoir, morale…)
• une couverture originale et à tomber d’Alessandro Taini (Heavenly Sword, Devil May Cry…)
• les confidences de cet artiste majeur sur son parcours
Puis, les articles de fond m’ont fait réaliser que je détenais également :
• du matériel pour jeu de rôle… et oui !
Cette évidence m’est apparue au passage sur Dubaï. Je sentais son sable chargé d’amertume, ses déviances justifiables, la misère de son égotisme, la fragilité de ses ambitions démesurées, sa réalité à la fois proche et palpable. Le papier ne se contente pas d’offrir une analyse géopolitique par le prisme du jeu, il décrit le contexte, amène son origine et sa logique de sortie. En d’autres termes, j’ai gagné un supplément de jeu de rôle sans m’y attendre.
Je me retrouve ainsi à disposer d’éléments pertinents pour Delta Green, dont les thèmes font écho à cette décadence hors de contrôle, un spectacle fort qui cherche la démesure et invite à la domination. Dubaï transcende une volonté de s’imposer par une puissante et écrasante séduction. Un tableau riche pour dépayser mes joueurs./ La suite sur
http://www.reussitecritique.fr/icare-mag-spec-ops/- William : On est passé un peu – beaucoup – vite sur une grosse partie du magazine pour vous parler plus en détails d’un passage qui m’a particulièrement intéresser, c’est celui mettant en parallèle l’interview d’un ancien soldat américain et celle d’un psychiatre de l’armée française. Le tout a été préparé de longue date, l’auteur du magazine – car il fait presque tout, tout seul, oui – ayant demandé à l’ancien soldat américain de jouer à Spec Ops : The Line pour pouvoir donner son ressenti sur l’expérience de la guerre par un soldat.
L’interviewé évoque également ses propres problèmes lors du retour au pays et l’entretien est au final très émouvant, en plus de servir à jeter un nouveau regard sur la portée du jeu vidéo en tant que témoin des faces d’ombres et de lumière de l’humanité. L’humanité … et la guerre, qui sont, bien entendu, étroitement liées. Cet entretien est celui qui a eu le plus de portée sur moi, cet ancien soldat se livre totalement, sans éclipser les moments les plus difficiles. Lorsqu’il fait comprendre que certains des passages du jeu ont été presque une façon de revivre des moments difficiles qu’il a vécu, cela fait presque froid dans le dos. D’autant plus qu’il parle souvent de moments plus insidieux que la « simple » fusillade.
La mise en parallèle avec l’interview du psychiatre de l’armée est très intéressante car il développe la problématique du Syndrome Post-Traumatique, un mal assez fréquent chez les soldats qui rentrent au pays après un conflit sur les théâtres d’opérations extérieurs. Au final, même si ce contenu n’est pas le plus significatif en terme de nombre de pages, il apporte une véritable expertise, qui va au-delà de la simple recherche personnelle avant écriture. Une démarche cohérente et qui enrichit clairement le lecteur. Qui a dit que le jeu vidéo était réservé aux simplets ? / La suite sur :
https://gamersflag.com/article/magazine ... ideo-ndeg3